vendredi 16 novembre 2018

GREEN ARROW #46, de Julie et Shawna Benson et German Peralta


Après le numéro précédant lié à Heroes in Crisis, l'intrigue de Green Arrow contre Citizen reprend ses droits pour cet épisode paru ce mois-ci (je suis donc désormais à jour avec la série). Julie & Shawna Benson héritent, elles, d'un nouveau cavalier puisque German Peralta remplace Javier Fernandez au dessin, sans qu'on y perde au change.


Pour débusquer Citizen, Green Arrow et Black Canary se partagent les investigations. Elle se rend chez la secrétaire de Jubal Slade pour connaître le nom et l'adresse du chauffeur du promoteur immobilier tué, la dernière personne à l'avoir vu vivant. 


Mais cette piste aboutit à une impasse car le chauffeur avait donné un faux nom et une fausse adresse. De son côté, Green Arrow apprend, par un ami de jeunesse de Oliver Queen, que c'est un autre de ses copains, Brett, qui avait causé l'accident de la route dont l'accuse Citizen.


Après avoir interrogé le shérif chargé de l'affaire à l'époque, les recherches de l'archer le conduisent jusque chez l'adjoint Joe Stranz, qui a pris de photos du drame. Il texte l'adresse à Black Canary tandis qu'il pénètre dans le domicile du policier.


Rapidement, des indices confirment que Stranz est Citizen et celui-ci attaque Green Arrow. Mais dominé par l'archer, il prend la fuite juste avant que sa maison n'explose à cause d'une fuite de gaz qu'il a provoqué pour faire diversion.


Oliver Queen établit un stratagème pour pièger Stranz en donnant une conférence de presse où il déclare se mettre sous la protection de la police de Seattle. Peu après être monté dans une voiture, le flic qui la conduit se tourne vers lui, portant le masque de Citizen et l'assommant...

Tout d'abord, on est surpris de ne pas retrouver au dessin Javier Fernandez, alors que l'espagnol est très régulier et avait fait une excellente impression sur ses trois épisodes. Mais, l'un dans l'autre, on ne perd pas au change avec son remplaçant German Peralta, plus habitué à jouer les doublures qu'à animer une série comme titulaire du poste.

Sa prestation est excellente et même plus complète que ce que proposait Fernandez. Il évolue dans un registre similaire, avec le même brio pour composer ses plans et ses pages, mais avec un trait plus classique et ferme. Peralta s'encre lui-même et dessine des personnages aux proportions réalistes, y compris pour les femmes (Black Canary est sexy sans outrances anatomiques), avec un soin notable apporté aux décors. John Kalisz, le coloriste, est resté fidèle au poste et s'est adapté parfaitement à son nouveau partenaire, avec cette palette nuancée aux ambiances bien dosées.

Visuellement, la série conserve donc tout son attrait, et même une cohérence esthétique appréciable (là où le run de Benjamin Percy allait et venait au gré de styles très divers, comme celui d'Otto Schmidt ou Juan Ferreyra). Pour ne rien gâcher, le titre bénéficie de couvertures d'Alex Maleev (et de variant covers par Kaare Andrews).

Narrativement, les Benson repassent la seconde après avoir freiné le temps de l'enterrement de Roy Harper dans le précédent épisode. Ce rythme trépidant participe énormément au plaisir de la lecture et colle au propos : on est dans une course contre la montre car Citizen ne cesse de menacer Oliver Queen et, désormais, il fait des petits. Ses supporteurs surgissent dans des réceptions chics, avec son masque, pour y semer le chaos parmi les nantis de Seattle (l'occasion d'une scène d'ouverture spectaculaire).

Mais les deux scénaristes n'oublient pas de faire progresser leur récit. Elles partagent équitablement l'enquête, tout en réservant le meilleur morceau à Green Arrow : son bref combat avec Citizen est intense et se conclut de manière explosive. Tout aboutit à un cliffhanger haletant : Ollie Queen s'est-il jeté dans la gueule du loup ? Ou son enlèvement, prévisible, est-il supervisé par Black Canary ? En tout cas, la suite s'annonce accrocheuse puisqu'on nous promet "l'exécution d'Oliver Queen"...

Alors que les archers de Marvel sont désormais dans les West Coast Avengers (mais avec des chiffres de vente peu encourageants), Green Arrow porte haut ses couleurs dans un titre jubilatoire, aussi bien écrit que dessiné.

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