jeudi 5 juillet 2018

MAN OF STEEL #6, de Brian Michael Bendis et Jason Fabok (FINALE)


Et nous voilà donc arrivés à la conclusion de la mini-série Man of Steel écrite par Brian Michael Bendis en préambule aux débuts de son run sur Superman et Action Comics. (Presque) toutes les questions en suspens vont trouver leur réponse dans cet épisode dessiné par le seul Jason Fabok.


Refusant de confier Jon à la seule garde de son grand-père, Jor-El, Lois Lane décide de les accompagner pour leur voyage spatial, même si Clark tente une dernière fois de tous les raisonner pour que son père s'en aille et que sa famille reste unie. Lois compte profiter de l'expérience pour en tirer un autre livre que celui qu'elle devait rédiger sur les coulisses du "Daily Planet".
   

Avant leur départ, Clark remet à Lois un de ses costumes avec dans la boucle de sa ceinture un signal qui lui permettra de l'appeler au secours. Jor-El donne à son fils une balise grâce à laquelle il pourra à tout moment savoir où ils sont dans l'espace. Puis ils partent, laissant Clark seul.
   

Hélas ! Clark a perdu, à cause de Rogol Zaar la balise de son père et il doit à présent en finir avec cet adversaire qui menace, grâce à une bombe au coeur de la Terre, de faire exploser notre planète. Superman écarte le guerrier et s'envole pour l'espace afin de se débarrasser de la bombe.
  

Mais Rogol Zaar le rattrape, résolu à en finir. Supergirl arrive alors en renfort et ouvre l'accès à la Zone Fantôme où est aspiré l'ennemi de son cousin. La méthode, radicale, déplaît à ce dernier mais résout le problème. Kara va de toute façon quitter la Terre pour mener son enquête sur le contentieux entre Krypton et Rogol Zaar.


Cependant, pour Superman, les ennuis ne sont pas terminés car un rescapé des incendies de Metropolis vient le dénoncer à la chef des pompiers, Melody Moore, comme étant le pyromane qu'elle traque !

C'est sur cette surprenant révélation que Brian Michael Bendis clôt sa mini-série introductive, un twist un peu décevant par rapport à ce qui a précédé, mais dont il faudra observer le développement, dès la semaine prochaine avec la parution du n°1 du relaunch de Superman.

Peut-être, en vérité, reste-t-on sur notre faim parce que le scénariste a couru trop de lièvres à la fois dans ces six épisodes, avec trois intrigues parallèles, et que celle concernant cette affaire d'incendies semblait la moins captivante, susceptible d'être résolue par Superman seul puis avec le concours de Batman.

Quant aux deux autres lignes narratives, elles sont conclues efficacement : le duel contre Rogol Zaar s'achève sur une note satisfaisante, même si on notera que jamais Superman n'a été en mesure de le neutraliser et que Supergirl a réglé le problème de manière radicale. Il semble néanmoins que le scénariste ne compte pas en rester là puisqu'il envoie Kara enquêter sur les origines du contentieux entre Krypton et ce guerrier, ce qui signifie que Bendis va raconter cette investigation et promet certainement des révélations (bien entendu, les râleurs diront que le scénariste met la main sur Supergirl en plus de Superman. Mais on lui aurait reproché également de laisser en plan cet aspect de l'histoire s'il ne s'en occupait pas...).

Toutefois, ce qui importait davantage que la victoire attendue contre Rogol Zaar, c'était l'issue concernant le retour de Jor-El et son désir d'emmener Jon en voyage dans l'espace afin qu'il s'instruise. D'ailleurs, la couverture mentionne clairement l'importance de ce point en promettant la réponse au destin de Lois et Jon. Les rumeurs les plus catastrophistes ont circulé sur le net et les réseaux sociaux, accusant le plus fréquemment Bendis d'avoir carrément tué l'épouse et le fils de Superman, ce qui aurait contredit son affection pour la cellule familiale (comme il l'a abordé avec Luke Cage dans New Avengers par exemple ou International Iron Man, et surtout dans Ultimate Spider-Man).

En traitant cela de manière très allusive et progressive durant les six épisodes de la mini-série, le scénariste a finalement le mieux réussi à faire monter la sauce autour du mystère concernant la situation actuelle de Clark Kent. La résolution de l'énigme est inattendue et habile, et promet d'alimenter la suite quand il s'agira de mettre en scène le retour de Lois et Jon - on verra, pour ce dernier, si, et comment, les voyages forment toujours la jeunesse, mais parions que ce ne sera pas simple. D'autant que Clark a perdu, à cause Rogol Zaar, son moyen de communiquer avec sa famille !

En comptant les cinq fois deux pages qu'il a déjà livrées et en y ajoutant les vingt qu'il signe ici, Jason Fabok aura donc dessiné trente pages de la mini-série, en ayant le privilège de la clore. Son trait m'évoque un mélange entre Gary Frank et Dale Eaglesham, un peu raide mais très fourni, peu avare en détails, avec une belle variété dans le découpage.

Toutefois, j'aurai préféré qu'il s'occupe de l'épisode 4 (dessiné par Kevin Maguire) car il est mieux disposé pour régir les scènes d'action et que ses personnages manquent d'expressivité (le point fort de son collègue, qui aurait été bien utile pour l'au revoir de Lois et Jon à Clark). Mais, globalement, Man of Steel a meilleure allure que Justice League : No Justice, qui a souffert, avec également une parution hebdomadaire, de pouvoir profiter du seul Francis Manapul et d'adjoints du même niveau, quand Bendis a pu s'appuyer sur des pointures tout du long (même lorsque Shaner a dû être suppléé par Rude).

On n'aura pas à attendre pour lire la suite puisque, donc, Superman #1 sera disponible Mercredi prochain (et Action Comics #1001 début Août). Stay tuned !  

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