mardi 30 janvier 2018

THE OA (Saison 1) (Netflix)


J'ai souvent eu l'occasion, en rédigeant ici des critiques de séries, d'évoquer le choc ressenti en suivant les huit épisodes de la saison 1 de The OA pour devoir, un jour, y consacrer une entrée. J'aurai pu le faire avant mais j'ai découvert cette production lorsque je n'alimentais plus ce blog et j'ai dû, pour la peine, rassembler les notes prises à cette époque pour en tirer l'article que vous allez lire - et qui, je l'espère, vous donnera aussi envie de voir ce show. D'autant plus que, c'est officiel, le scénario de la saison 2 est enfin bouclé et le tournage imminent.

 Roman et Nina Azarova (Nikoleï Nikolaïeff et Zoey Todorovsky)

Fille d'une oligarque russe tracassé par la mafia, Nina Azarova est victime d'un accident de la route à bord d'un autobus scolaire alors qu'elle est enfant. Plongée dans l'eau glacée d'une rivière suite à une sortie de route du car, elle meurt pendant quelques instants et rencontre dans une dimension parallèle Khatun qui lui offre de survivre mais, pour cela, elle sera privée de la vue. Réanimée, la fillette est effectivement aveugle et son père, Roman, l'envoie aux Etats-Unis pour sa sécurité chez une cousine, qui s'occupe d'une agence d'adoption.

Prairie Johnson entourée de ses parents adoptifs, Nancy et Abel
(Zoey Todorovsky, Alice Krige et Scott Wilson)

Nina est receuillie par Nancy et Abel Johnson qui la rebaptise Prairie et l'élèvent avec amour. Elle devient une belle jeune fille mais derrière son allure sage, elle est la proie de prémonitions qui la trouble suffisamment pour que ses parents lui fassent prescrire un traitement. Elle se rappelle aussi de son père biologique qui lui avait promis de la rejoindre en Amérique pour lui faire visiter la Statue de la Liberté, mais elle ignore qu'il est mort entre temps. Frustrée par cette promesse non tenue et l'éducation très religieuse de sa famille adoptive, elle fugue et rejoint "Big Apple" pour découvrir le monument. Elle ignore alors qu'elle ne reviendra pas chez elle avant sept longues années...

Prairie dans le métro de New York (Brit Marling)

Une fois en ville, après s'être rendu sur l'île où se dresse l'édifice de Bartoldi, Prairie gagne sa vie en jouant du violon dans le métro. Sa maîtrise virtuose de l'instrument attire l'attention d'un voyageur particulier, le professeur Hunter "Hap" Percy, qui l'aborde et lui explique qu'il étudie le cas de personnes ayant connu une expérience de mort imminente - comme Prairie/Nina dans son enfance. Il la convainc de la suivre jusque chez lui et elle s'envole dans son avion privé. Une fois à destination, une mauvaise surprise l'attend puisque "Hap" l'enferme au sous-sol dans une cellule de verre, voisinant avec trois autres détenus - Homer, Rachel et Scott. 

Prairie entourée par son groupe d'auditeurs

De nos jours, Prairie est remise à ses parents adoptifs et son histoire fait la "une" de tous médias car son retour après une si longue disparition intrigue mais surtout la jeune femme a recouvré la vue ! Réintégrant le lycée, elle devient un objet de fascination pour ses camarades et les enseignants. Elle fait ainsi la connaissance de Steve Winchell, élève au comportement violent, à qui elle promet d'éviter un séjour en camp de redressement s'il réunit pour elle un groupe de quatre personnes prêtes à partager une expérience unique. Le soir même, Prairie rassemble Steve accompagné de Alfonso "French" Soza, Buck Vu et Brenda Broderick-Allen (dite "BBA", une professeur) dans une maison abandonnée et commence à leur narrer par le détail ce qui lui est arrivée durant son absence.

Prairie et Hunter "Hap" Percy (Brit Marling et Jason Isaacs)

Le récit de Prairie reprend quand les autres prisonniers de "Hap" lui racontent qu'il pratique d'éprouvantes expériences sur eux sans qu'ils en connaissent la raison. Pour les contrôler à chaque fois qu'il doit intervenir sur eux, il les gaze puis les ranime une fois qu'il les a attachés à un table verticale puis coiffer d'un casque. Le casque du cobaye est ensuite rempli d'eau jusqu'à provoquer une noyade et une perte de connaissance, durant laquelle "Hap" enregistre des données. Puis il procède à une réanimation et reconduit son patient dans sa cage. Lorsque c'est au tour de Prairie de subir ce supplice, elle rentre en contact avec Khatun, comme autrefois étant enfant, et elle lui enseigne ainsi, à chaque fois, un mouvement appartenant à une série dont le sens et l'effet deviendront progressivement compréhensibles.  

Prairie et l'agent du FBI, Elias Rahim (Brit Marling et Riz Ahmed)

De nos jours, les Johnson sont harcelés par la presse au sujet de leur fille - une journaliste propose de recueillir son témoignage pour en tirer un livre - et les caméras de télés scrutent toute la journée leur maison. La journée, Prairie s'entretient parfois avec un agent du F.B.I., Elias Rahim, qui souhaite arrêter son ravisseur mais procède avec patience. La nuit, elle réussit à déjouer leur présence et la vigilance de Nancy et Abel pour rejoindre la maison abandonnée où elle poursuit la relation de son histoire : ainsi, à force de morts provoquées et répétées, elle a la surprise de recouvrer la vue mais le cache à "Hap", ne le confiant qu'à Scott, Rachel et Homer. Ce dernier et elle tombent amoureux et répètent les gestes qu'apprend Prairie grâce à Khatun : cette étrange chorégraphie interroge "Hap" qui l'observe sur des écrans de contrôle.

Homer Roberts (Emory Cohen)

 Quatre ans passent ainsi. Prairie se fait désormais appeler OA (contraction phonétique de "Oh-A" ou "Away" comme elle entend Khatun la nommer). "Hap" endort Homer pour l'emmener à Cuba capturer Renata, guitariste exceptionnelle et survivante d'un accident. A son retour, Homer avoue avoir dû coucher avec elle pour la piéger, ce qui brise le coeur de OA et l'union du groupe. Scott trahit OA en révélant à "Hap" qu'elle voit à nouveau, espérant ainsi gagner sa liberté ou échapper à une énième noyade. Mais leur geôlier, contrarié par la situation, lui inflige une nouvelle séance au cours de laquelle il meurt. En attendant de trouver quoi faire du corps, il le remet dans sa cage : OA exécute alors les mouvements appris par Khatun pendant plusieurs heures, seule d'abord puis avec Homer, et un miracle se produit car Scott ressuscite. "Hap" est sidéré. 

"Hap" dans son laboratoire

Trois autres années s'écoulent. Le shérif Stan Markham vient rendre visite à "Hap" et lui confie que l'état de santé de sa femme se dégrade de jour en jour. Pour ne pas éveiller de soupçons chez le policier, "Hap" le fait entrer chez lui pour lui préparer un café. Markham inspecte les pièces et découvre sur les écrans de contrôle les cages dans lesquelles sont retenus les prisonniers de son hôte. "Hap", mis en joue, lui explique qu'il mène des recherches secrètes qui pourraient à terme soigner la femme du shérif et lui offre d'en faire la démonstration. Les deux hommes quittent la maison avec Homer et OA qui se rendent au chevet de Mrs. Markham devant laquelle ils répètent leur éreintante chorégraphie : à nouveau, le miracle se produit et la malade revient à elle. "Hap" subtilise l'arme de service du shérif et les tue, lui et son épouse.  

 (au premier plan) Renata (Paz Vega)

De retour chez lui, il enferme à nouveau Homer mais pas Prairie qu'il conduit sur une route où il l'abandonne : désormais, lui dit-il, il n'a plus besoin d'elle car il a appris les cinq gestes permettant de réveiller les morts et peut poursuivre ses expériences avec ses détenus restants. Après plusieurs jours (semaines ?) d'errance, OA est récupérée par un policier en patrouille.

 OA relâchée

Durant les nuits passées à raconter son aventure, Prairie a enseigné les gestes à Steve, Buck, "French" et "BBA" afin, que le moment venu, ils puissent s'en servir pour éviter une tragédie - sans qu'elle puisse en préciser la nature ou l'endroit. Mais les escapades nocturnes de la jeune femme ont fini par être découvertes par ses parents adoptifs et une violente dispute l'oppose à Nancy, qui l'enferme dans sa chambre. Le groupe, lui, se questionne sur la véracité des faits relatés par Prairie et quand, après avoir réussi à s'échapper de chez elle, elle leur donne un nouveau rendez-vous, Steve, "French" et Buck en profitent pour se glisser dans sa chambre et fouiller ses affaires. 

 Et si toute cette histoire n'était que le délire d'une affabulatrice ?

Ils y découvrent des livres dont les titres et les contenus renvoient à des éléments précis du récit de Prairie et les conduisant à croire qu'elle a tout inventé en s'en inspirant. Déçus, en colère aussi, ils n'iront pas la retrouver à la maison abandonnée et conviennent de ne plus se revoir. "BBA", ignorant tout cela, apprend en revanche que le lycée a décidé de la renvoyer pour sa trop grande proximité avec des élèves - ceux du groupe justement - en dehors des cours, comme s'en sont plaints leurs parents. Elle accepte la sanction qui la motive pour réaliser son projet : partir en Californie grâce à l'héritage qu'elle a reçu.

Le carnage évité

Prairie passe la nuit seule dans la maison abandonnée et finit par s'endormir en attendant les autres. Elle revient à elle, terrifiée, après avoir visiblement eu une nouvelle prémonition et rejoint le lycée. Sur place, "BBA" débarrasse ses affaires tandis que Buck, "French" et Steve se rendent au réfectoire. Un élève armé y entre et commence à tirer sur ses camarades. "BBA" entre dans la pièce et commence alors avec Steve, Buck et "French" à reproduire la chorégraphie. Dérouté, le tireur est maîtrisé par la force mais une de ses balles perdues atteint Prairie à l'extérieur de la cantine. Une ambulance la conduit à l'hôpital et elle perd connaissance en appelant Homer...

Découvrir The OA vous renvoie à ce sentiment qu'on a tous éprouvé en appréhendant une oeuvre d'art - quelle que soit sa nature : film, roman, BD, musique... - sans qu'on trouve immédiatement les mots pour communiquer à son sujet. C'est quelque chose qui vous échappe, vous glisse entre le doigts comme du sable : vous en appréciez la substance, l'effet, mais la traduire vous paraît d'abord impossible. Ce mystère frustrera certains au point de les laisser à quai, mais si vous aimez que les choses ne se donnent pas instantanément à vous, qu'elles fassent leur chemin avant de se révéler, alors The OA est une expérience fantastique.

Lorsque les huit épisodes ont été disponibles sur Netflix, les critiques ont exprimé ce vertige, cette perte de repères en qualifiant le programme d' "étrange", un terme bien pratique, qui signifiait tout et n'importe quoi, mais qui résumait parfaitement l'aspect insaisissable de l'oeuvre créée par Brit Marling et Zal Batmanglij. L'actrice-scénariste et le réalisateur ont noué leur collaboration dans deux longs métrages déjà inclassables, à l'audience confidentielle mais qui ont impressionné ceux qui les ont vu, Sound of my voice (2011) et The East (2013), mais avec cette série, ils ont franchi un palier, plus ambitieux, sans sacrifier leur style.

The OA est d'abord une série sur la narration : quasiment tout le show se déploie autour du récit que livre Prairie Johnson à un groupe d'auditeurs, aussi réduit qu'improbable, et son histoire est si insensée qu'elle prête aussitôt à caution. Le téléspectateur a rapidement des doutes sur sa véracité quand il fait la connaissance de l'héroïne disparue pendant sept années alors qu'elle était une adolescente aveugle et qui est retrouvée jeune femme ayant recouvré la vue. Par quel miracle cela est-il possible, non seulement qu'elle soit vivante mais débarrassée de son handicap ?

En éprouvant le public sur la vérité de ce que raconte Prairie, les auteurs n'en font pas une fille forcément sympathique : elle nous trouble considérablement, mais, via l'interprétation de Brit Marling, sa bizarrerie, sa fébrilité, sa sensibilité nous dérange. On ne sait jamais sur quel pied danser avec elle, tout à tour victime d'événements terribles et potentielle affabulatrice, dont les mésaventures sont si extraordinaires qu'elles invitent naturellement à se questionner à son sujet. Elle évolue également au sein d'une cellule familiale curieuse, visiblement très religieuse, ses parents adoptifs ont ce côté doucereux facilement horripilant et en même temps on a envie d'avoir de la compassion pour eux.

Ainsi en va-t-il de tous les personnages, principaux ou secondaires, qui sont mus par des comportements déstabilisants et invitant à la tolérance : Steve est un garçon violent dont les actes ne méritent guère de mansuétude mais dont l'environnement explique beaucoup de choses par exemple (son père entend plus le dresser que l'élever) ; Brenda est une enseignante aimable de prime abord mais dont la manière d'agir est équivoque, trop maternelle pour être honnête ; "French" se distingue par une méfiance tellement prononcée qu'elle trahit une irrésolution irritante. Seul Buck se distingue dans le groupe d'auditeurs, avec son androgynie qu'il veut assumer dans un environnement hostile.

A ce premier groupe répond celui formé par les détenus de "Hap", dont l'histoire occupe la majorité du récit. Les circonstances de leur rencontre avec Prairie, les traitements que chacun endure, la longévité de leur emprisonnement commun, l'incertitude planant sur leur sort à la fin de la saison, convoquent chez le téléspectateur des émotions puissantes, remuantes, intenses. Le contexte est si parfaitement campé et exploité qu'on ne peut qu'être bouleversé - pas seulement dans le sens d'être ému mais plus généralement perturbé, surpris, incapable d'anticiper - par ce que le récit dit d'eux. Nous disposons de peu d'informations sur leur passé, le seul élément que les quatre partagent est d'avoir survécu à une "near death experience", une expérience de mort imminente, ayant permis à chacun de développer une aptitude étonnante (même si dans le cas de Rachel et Scott, cela reste évasif).

Les recherches de "Hap", archétype du savant fou qui aspire à faire une découverte majeure en infligeant des supplices inhumains à ses cobayes sans intention de faire du mal, offrent au scénario et à la réalisation l'occasion de scènes impressionnantes. Lorsqu'on découvre, avec Prairie, l'installation des expériences, le procédé par lequel les sujets sont tués et ramenés à la vie, et, par contraste, la méthodique application du savant pour collecter des informations, un frisson vous parcourt l'échine. Sans jamais recourir aux ficelles faciles de l'horreur, Batmanglij et Marling convoquent chez le public des sensations d'effroi, de sidération, de malaise prégnantes. 

L'objectif des expériences de "Hap" n'est, qui plus est, pas révélé tout de suite, même s'il piège des sujets au profil identique (des survivants donc). Il reste longtemps nébuleux et les auteurs savent distiller un suspense très efficace. Il est question d'accès à d'autres dimensions, de vie éternelle, de communication avec l'au-delà, d'apprentissage de mouvements permettant de littéralement ressusciter les morts. Les conséquences de ces supplices sont aussi variés qu'imprévisibles : Prairie recouvre la vue, Scott en meurt, Homer accepte d'apprendre la chorégraphie étonnante dont Prairie reçoit l'enseignement de Khatun... Cela génère des pics narratifs comme une série en produit rarement : la résurrection de Scott après des heures de danse (de transe), la guérison de la femme du shérif Markham deviennent des "instant classics", des moments inoubliables dont la dimension extravagante nous laisse hébétés. La mise en scène insiste sur la "physicalité" de ces moments forts, possède un aspect organique, un rapport au corps qui convoquent aussi bien la danse contemporaine (façon Pina Bausch) que la physionomie des interprètes (la longiligne Brit Marling, le trapu Emory Cohen, la virilité tranquille de "Hap", le côté "hobo" hippie de Scott, la fatigue pesante de Rachel face à la vieillesse de parents de Prairie, la nervosité de Steve, etc)

Mais tout cela est donc conditionné à la véracité des dires de Prairie ? Que vaut réellement la parole de cette jeune femme qui réclame d'être appelée "OA", revenue de nulle part après sept années, qui organise des séances nocturnes dans une maison abandonnée devant un parterre d'auditeurs eux-mêmes considérés comme des freaks dans la communauté de la ville où ils vivent ? Quel crédit accorder à cette conteuse qui semble réellement raconter des fables moins pour se confier à des élus improbables que pour les apaiser, les faire voyager, leur faire croire à une situation pire que la leur ? Dans sa dernière partie, la série joue à doucher la crédulité de ce groupe et du téléspectateur en dévoilant des pièces accablantes contre Prairie, indiquant qu'elle a inventé tout cela en s'inspirant de livres et documents, improvisant peut-être ou délivrant un scénario construit pendant toutes ces années loin de chez elle ? 

Deux faits achèvent de tout tournebouler dans l'ultime épisode de la saison quand on se rappelle que Prairie a disparu aveugle et a réapparu voyante (à plus d'un titre puisque, comme elle a prétendu avoir toujours eu des prémonitions, elle a encore un flash la prévenant d'une tragédie potentielle) et qu'on se demande donc en effet comment cela est possible ; puis quand dans une séquence fabuleuse et glaçante, renvoyant à de nombreuses tueries récentes en Amérique, un carnage est sur le point d'être commis dans le lycée fréquentée par Brenda, Buck, Steve et "French" qui, pour l'empêcher, reproduisent, de manière surréaliste, la danse en cinq mouvements enseignée par Khatun et transmise par OA. La réussite de la manoeuvre semble alors prouver que Prairie n'a pas raconté n'importe quoi.

Pour incarner une histoire aussi abracadabrantesque, il faut s'appuyer sur un casting imparable, condition indispensable pour que le téléspectateur suive sans ricaner - toute distance entre le récit et celui qui le regarde tue alors la capacité à l'accepter. Brit Marling est une comédienne atypique, très belle mais avec une présence singulière, apte à troubler sans sombrer dans un jeu maniériste, affecté, et c'est cette combinaison rare qui en fait l'interprète idéale de Batmanglij, leur complicité étant absolue. Elle est remarquablement entourée, en particulier par Emory Cohen (repéré dans le chef d'oeuvre The Place beyond the pines, de David Cianfrance, où il jouait le fils de Bradley Cooper) d'une subtilité exemplaire dans le rôle de Homer, ou encore Jason Isaacs, impeccable en savant tordu, monstre séduisant. On notera aussi la participation dans un second rôle de Riz Ahmed (récompensé d'un Golden Globe pour sa prestation dans The Night of), ou l'incandescent Patrick Gibson qui donne à Steve ce feu étonnant. Il faudrait les citer tous, ceux qui composent cette distribution si bien choisie - et j'espère que la saison 2 permettra de les retrouver, comme Paz Vega (superbe actrice espagnole) ou Hiam Abbass (grande comédienne arabo-israélienne, qui incarne Khatun).

The OA est une expérience marquante : si on s'y abandonne, c'est un puits sans fond dans lequel on plonge avec un mélange d'effroi et d'excitation grisant (si ce n'est pas le cas, en revanche, mieux vaut ne pas insister, plus la série progresse, moins on l'appréciera). Je n'ai tout simplement jamais ressenti ça avant ni depuis, et, alors qu'enfin Brit Marling a annoncé la fin de la rédaction de la saison 2 (et donc son tournage imminent), on éprouve de nouveau ce délicieux frisson relatif aux suites à donner à un chef d'oeuvre : comment vont-ils faire sinon mieux, du moins aussi bien ? Réponse, certainement, à la fin de l'année : patience donc. 

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