jeudi 10 août 2017

DEFENDERS #4, de Brian Michael Bendis et David Marquez


Le précédent épisode des Defenders s'achevait sur une image terrible qui laissait craindre le pire pour Iron Fist affrontant Diamondback. Qu'en est-il finalement ? Et la série continue-t-elle sur sa brillante lancée ?

Un flash-back récent nous montre Diamondback convainquant d'abord Hammerhead d'écouler sa drogue, le "diamond". Pour la tester, le malfrat en donne une dose à un de ses sbires qui la partage avec sa petite amie : l'effet est saisissant mais mortel comme le découvriront la police et Ben Urich - le reporter récupère une pièce à conviction et l'amène à Robbie Roberston au "Daily Bugle" : de quoi assurer un scoop retentissant... Ou sauver des vies si le rédacteur en chef choisit de ne rien publier tout de suite, jusqu'à ce que les flics arrêtent Diamondback.

Retour à l'affrontement entre Diamondback et Iron Fist et Jessica Jones : la bagarre qui les oppose est épique et, surtout (détail important pour la suite), filmée par les témoins dans la rue.

Iron Fist administre une tannée d'anthologie à Diamondback et occasionne suffisamment de dégâts matériels pour que la police se déplace enfin. Diamondback est arrêté, avec les précautions d'usage recommandées par Jessica Jones.
 
 

Mais la défaite du dealer ne signifie pas la fin de son commerce. En même temps que son convoi jusqu'au pénitencier s'effectue en compagnie d'un autre prisonnier peu rassurant...

Ce quatrième chapitre marque un tournant évident pour le titre puisque son dénouement induit la fin de l'acte I : Bendis l'aura mené tambour battant tout en semant méticuleusement de quoi alimenter la suite. Diamondback est écarté, mais sa drogue est désormais en circulation grâce à Hammerhead. Et Black Cat, qui fait une nouvelle apparition (pour contester ce nouveau commerce), n'a certainement pas fini de s'immiscer entre les Defenders et la pègre locale (en attendant que le Caïd s'en mêle ?).

L'épisode est également jubilatoire pour la spectaculaire bagarre entre Jessica Jones et Diamondback puis Iron Fist (voir ci-dessus - j'ai hésité à poster toute la séquence mais elle est si efficace et impressionnante que je la partage, comme d'autres bloguers sur Tumblr par exemple). C'est un vrai morceau de bravoure, une de ces explications franches et intenses qui font le sel d'un comic-book super-héroïque.

David Marquez la met en scène avec puissance et prouve une nouvelle fois son talent dans ce registre, aussi à l'aise pour faire parler les poings que les flics et les journalistes au début de l'épisode. Le dessinateur est remarquable, sa complicité et complémentarité avec Bendis jouissives. C'est ce partenariat réussi qui, avec la contribution du coloriste Justin Ponsor (également excellent), font de la série un must-read actuel chez Marvel (où les nouveautés sont loin d'être aussi abouties et, placées dans un contexte morose - beaucoup de fans espéraient que cet automne les Fantastic Four reviendraient, après deux ans d'absence -, placent Luke Cage, Jessica Jones, Iron Fist et Daredevil comme un substitut très valable, même si très différent.)

Comme fan de Bendis, je suis comblé. Mais il y a là de quoi ravir même ceux qui se méfient de lui.

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