mercredi 10 août 2016

Critique 978 : GRAYSON #13, de Tim Seeley, Tom King et Mikel Janin


GRAYSON : A GHOST FROM THE TOMB est le treizième épisode de la série, écrit par Tim Seeley et Tom King et dessiné par Mikel Janin, publié en Décembre 2015 par DC Comics.
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De retour au sein de Spyral, Dick Grayson passe une inspection minutieuse, bien que la "Matrone" Bertinelli le sait innocent des crimes dont un traître ait voulu l'accuser. Elle en avise d'ailleurs ses alliés tout en les avertissant que son organisation ripostera contre quiconque voudra la déstabiliser.
Profitant d'une mission contre des pirates au large du Sénégal, Grayson contacte Red Robin qui a eu le temps de remonter la piste de l'Agent Zéro : il s'agit de la fille du Dr Lentz !

Après le précédent épisode (excellent) et l'Annual (formidable), le retour de Grayson parmi l'équipe de Spyral donne une nouvelle fois lieu à un chapitre très dense : Tom King et Tim Seeley (qui rédige aussi les dialogues cette fois) aligne les scènes courtes et rapides pour fournir beaucoup de nouvelles informations au lecteur et au héros.

La plus importante concerne l'identité du traître. Nous savions déjà qu'il avait un lien avec le Dr Lentz au service de Helena Bertinelli, maintenant Grayson est aussi affranchi mais pour la confondre, il va lui falloir orienter subtilement les recherches. Les scénaristes sollicitent à nouveau des personnages extérieurs (Red Robin en l'occurrence) et en utilisent d'autres, plus inattendues.

Midnighter était déjà apparu dans la première "saison" de la série, issu de Stormwatch (et The Authority), vestige du label Wildstorm mais dont l'intégration au "New 52" des DC Comics n'a pas fonctionné. Cette fois, c'est Ladytron, des WildC.A.T.S., qui resurgit. De quoi préparer le terrain pour la renaissance de ces héros ? L'actuel relance baptisée "Rebirth" ne l'indique pas, mais Jim Lee, autrefois pilier de Wildstorm, répète régulièrement qu'il y pense toujours.

Les auteurs sont en tout cas ici assez habiles pour employer ces éléments sans donner le sentiment ni de suivre un agenda éditorial ni d'encombrer leur propre titres avec des "corps étrangers". 

Graphiquement, en revanche, Mikel Janin rend une copie moins abouti qu'à son habitude, il est d'ailleurs aidé par un encreur (Hugo Petrus), ce qui suggère un essoufflement certain. On note ici des problèmes de proportions, là des décors un peu expédiés. Le résultat reste élégant et vif, mais en deçà de sa production.

Cela n'est pas suffisant pour inquiéter car l'artiste, au diapason de la série, sait rebondir. 

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