samedi 9 juillet 2016

Critique 943 : GUARDIANS OF THE GALAXY #1, de Brian Michael Bendis et Valerio Schiti (All-New, All-Different Marvel)


GUARDIANS OF THE GALAXY : NEW ORDER, PART ONE est le premier épisode de la série, écrit par Brian Michael Bendis et dessiné par Valerio Schiti, publié en Décembre 2015.
Ce nouveau volume de la série s'inscrit dans la relance des titres intitulée All-New, All-Different Marvel, consécutif à la saga Secret Wars (écrite par Jonathan Hickman et dessinée par Esad Ribic).
*

Désormais composés de Rocket Raccoon, Groot, Drax, Kitty Pryde/Star-Lord, Ben Grimm/La Chose, et Venom, les Gardiens de la Galaxie dérobent aux Chitauri un mystérieux artefact.
Ignorant ce qu'il contient mais supposant que, comme tout ce détiennent ces extra-terrestres belliqueux, c'est dangereux, l'équipe est convaincue par Kitty Pryde de faire examiner l'objet sur la planète Spartax, dont le roi est leur ancien chef, Peter Quill.
Ce dernier s'ennuie dans son rôle de chef d'Etat mais l'arrivée de ses anciens acolytes est vite éclipsée par l'atterrissage en catastrophe de leur amie Gamorra, poursuivie par une accusatrice Kree, Hala...

Une précision avant de rédiger cette critique : j'ai choisi de vous la proposer (comme les prochains épisodes de cette série) après avoir acheté la nouvelle revue publiée par Paninicomics, "All-New Les Gardiens de la Galaxie" (ah, ce titre...) dont le premier numéro est sorti en Juin 2016. Le sommaire est cohérent (que des titres dédiés à l'équipe-titre et à ses membres emblématiques : Star-Lord, qui revient sur la jeunesse de Peter Quill par Sam Humphries et Javier Garron ; Drax, qui s'intéresse à la traque par le destructeur de Thanos par CM Punk, Cullen Bunn et Scott Hepburn ; et Rocket Raccoon & Groot, avec les aventures du raton-laveur et de l'arbre humanoïde par Skottie Young et Felipe Andrade). Mais je ne suis pas assez motivé pour écrire sur toutes ces séries, même si elles sont divertissantes.    
Les (nouveaux) Gardiens de la Galaxie :
(de gauche à droite) Drax, Venom, Rocket, Kitty Pryde/Star-Lord,
Groot et Ben Grimm/La Chose.

A présent, situons le contexte du nouveau volume de la série : les événements se déroulent, comme tous les titres labellisés "All-new, all-different Marvel", huit mois après la fin de la saga Secret Wars (de Jonathan Hickman et Esad Ribic), au terme de laquelle l'univers Marvel a été bouleversé (fin de l'univers "Ultimate", modification de l'univers "616"). L'éditeur a promis que ce qui s'est passé durant ces huit mois serait progressivement et ultérieurement révélé dans chaque série - comme ici l'évolution du couple Kitty Pryde-Peter Quill ou l'intégration de Ben Grimm dans l'équipe des Gardiens.

Brian Michael Bendis n'a opéré que des mouvements minimes avec ses héros, écartant Peter Quill, désormais nouveau monarque de la planète Spartax (dont son père était le précédent dirigeant) et ayant abandonné son titre de Star-Lord à Kitty Pryde, et ajoutant Ben Grimm/La Chose (des Quatre Fantastiques). Ce dernier trouve sa place naturellement dans une telle formation puisque, rappelons-le, il est un ancien pilote et a toujours sillonné l'espace avec les FF. On se souvient aussi que Bendis en avait fait un New Avenger dans le deuxième volume de la série.

L'intrigue démarre sur les chapeaux de roues (et courra sur cinq chapitres pour ce premier arc narratif) : entre le vol de l'artefact, les retrouvailles sur Spartax avec Quill puis Gamorra, et l'entrée en scène de Hala, ces vingt pages abondent en action et péripéties. C'est une mise en bouche très accrocheuse et prometteuse, que le scénariste dialogue, sans être bavard, avec de salutaires touches d'humour. Sur ce dernier point, la série est donc finalement très familiale.

Ce qui (me) séduit aussi, c'est qu'en vérité Guardians of the Galaxy n'est pas une série super-héroïque car elle n'en utilise pas certains éléments-clés, comme le masque et donc la notion de double identité. C'est une combinaison de récit d'aventures, de soap opera et de comédie, à laquelle il est franchement difficile de résister (même si les détracteurs de Bendis ne baisseront de toute façon jamais les armes : la mauvaise foi du geek est incorrigible).

Valerio Schiti a été confirmé au poste de dessinateur après avoir conclu le précédent volume avec brio. A ce jour, en consultant les sollicitations (les annonces de l'éditeur pour ses publications plusieurs mois à l'avance), la série atteindra à la rentrée son douzième épisode sans que l'artiste ait fait défaut une seule fois - un exploit par les temps qui courent.

L'italien est très à son avantage, sa complicité avec Bendis est évidente. On trouve dans ses dessins parfois des airs de ce que faisait Olivier Coipel (quand il était en forme) ou Stuart Immonen (même si le canadien reste intouchable), mais ces références ne l'empêchent pas d'affirmer son propre style, très dynamique et expressif (on peut le vérifier avec la planche qui illustre cette critique). Ce talent égal pour représenter aussi bien les scènes d'action et les passages dialogués soulignent aussi la maturité de Schiti, dont la progression ressemble à celles d'autres jeunes pousses comme Chris Samnee (désormais aux commandes de Black Widow), Greg Smallwood (Moon Knight) ou Evan Shaner (Future Quest, chez DC Comics).

On peut (légitimement) pester contre les relaunchs après chaque saga événementielle, mais cette relance des GotG est une vraie réussite, prolongeant celle du précédent volume du titre. 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire