Numéro spécial : Jeux Vidéos donc... La belle affaire ! S'il y a bien quelque chose dont je ne suis pas client dans la production "culturelle", ce sont bien ces foutus jeux vidéos, alors, autant le dire d'entrée, ce numéro ne m'a pas ravi. 22 pages à sauver sur 52, ça ne fait pas lourd (même si c'est mieux que rien...).
Visiblement, Sergio Salma n'est pas non plus
un "nerd" si j'en crois le strip d'Animal lecteur.
J'ai aimé (pas grand-chose donc...) :
- Mélusine : La ville fantôme (2/6). Mélusine et Mélisande ne sont pas bien accueillies à Harrebourg dont le bourgmestre Gluxomarre veut les congédier au plus vite. Elles passent la nuit dans le moulin à l'entrée du village, mais les choses vont rapidement et spectaculairement dégénérer...
Clarke ne perd pas de temps pour plonger ses héroïnes et ses lecteurs dans le feu de l'action avec cet épisode mouvementé. Cette énergie se traduit aussi dans son dessin très dynamique où l'artiste, comme il l'explique dans l'interview en préambule, veut que ses images fonctionnent simplement, sans s'appuyer sur la couleur. C'est réussi même si la contribution de Cerise ne gâche rien.
- Dent d'Ours : Amerika Bomber (5/6). Après un cauchemar, Hanna vient trouver le réconfort dans les bras de Werner. Le lendemain, plus résolue que jamais, la jeune femme et son ami découvrent enfin le "Silbervogel", le bombardier révolutionnaire avec lequel elle compte attaquer New York...
Le dénouement approche et Yann précipite ses personnages dans une cascade d'émotions fortes, à la fois sensuelles, oniriques et guerrières : ça promet. Le récit profite aussi des dessins somptueux de Henriet qui nous gratifie d'une extraordinaire double page avec l' "oiseau d'argent", merveilleusement mise en couleurs par Usagi.
- Une aventure de Spirou et Fantasio : Fantasio se marie (8/9). Comme ils le soupçonnaient, Spirou et Seccotine découvrent la duplicité de la policière Carinne, vendue à Mme Gallantine. En la suivant ils assistent à une cérémonie magique qui tourne mal...
Pour cet avant-dernier épisode, Benoît Feroumont ose encore en entraînant ses héros dans une direction fantastique (je sens que certains puristes intégristes vont hurler...). Il n'empêche, la vivacité avec laquelle l'auteur conduit son récit est imparable, avec toujours cette délicieuse pointe d'ironie. Comment tout ça va-t-il finir ? En beauté sûrement, comme le dessin d'une admirable expressivité.
Et... Et c'est tout pour cette semaine ! Même Libon et ses Cavaliers de l'Apocadispe ou Dab's avec Le Club des Huns n'arrivent pas à produire quelque chose d'aussi marrant que d'habitude en traitant du thème des jeux vidéos. C'est dire la misère de ce numéro...
Quant à Dad (voir ci-dessous), j'ai beau adorer Nob et sa série, cela fait maintenant trop de gags où il tente, sans y arriver, de faire rire avec les problèmes acnéiques de son héros : il est vraiment temps de passer à autre chose. Je veux croire que ce brillant auteur, qui ne m'a jamais déçu jusqu'à présent saura rebondir.
En direct de la rédak a interrogé plusieurs auteurs sur leur passion de gamers : aussi inintéressant que ce que ça leur a inspiré en BD. Marie Gloris revendique, elle, des goûts de lecture et de musique très féministes : c'est déjà nettement plus passionnant. La semaine prochaine, les navrants Psys de Cauvin et Bédu seront à la "une".
Les aventures d'un journal parlent de... Devinez quoi... Des 20 ans de Super Mario. N'en jetez plus, la coupe est pleine.
Le supplément pour les abonnés est tout aussi nul puisque Sti livre un Guide des histoires et légendes du jeu vidéo. Ah, quand ça veut pas... Allez, à la semaine prochaine, ça ne pourra pas être pire !
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