dimanche 17 avril 2016

Critique 867 : SPIROU N° 4070 (13 Avril 2016)


Un an après la fin du premier cycle et la pré-publication du tome 3, Dent d'Ours revient pour six semaines. Les femmes en blanc sont également présentes sur le bandeau (ce qui est tout de suite moins enthousiasmant).

J'ai aimé :

- Dent d'Ours : Amerika Bomber (1/6). Bien que blessé, Max/Werner monte dans l'avion d'Hannah, toujours résolue à attaquer les américains malgré la défaite des nazis...
Yann et Alain Henriet avaient conçu leur série comme une trilogie qui pourrait être prolongée en cas de succès, c'est donc logiquement qu'ils entreprennent un nouveau cycle (même si on ignore combien de tomes il comptera). L'intrigue reprend par un scène onirique et cauchemardesque très spectaculaire, qui prouve le savoir-faire du scénariste pour accrocher d'entrée le lecteur. Les dessins sont au diapason, avec notamment une vue panoramique et aérienne de New York à couper le souffle, mais l'élégance du trait et la qualité des finitions continuent à faire de Dent d'ours une des plus belles BD de la revue.
Tout ça s'annonce donc fort bien.

- Une aventure de Spirou et Fantasio : Fantasio se marie (4/9). La mariée du défilé se fait la belle avec une des trois parties du collier "Clair de Lune", dont la complice est la voleuse surprise chez Suzanne Gallantine. Spirou et Seccotine se lancent à leur poursuite mais une femme flic très teigneuse est sur l'affaire aussi...
Encore un épisode particulièrement réjouissant ! Feroumont est en très grande forme et accomplit un sans-faute dans cette histoire trépidante : son talent pour le découpage impressionne dans la séquence de la poursuite, et l'expressivité de ses personnages est jubilatoire. Sans être injuste, c'est supérieur avec ce que propose la série-mère (par Yoann et Vehlmann).

-Autour d'Odile. Madaule est encore une fois impeccable dans ce gag très simple mais savoureux.

- Beasts ! Giemsi revient, après une (trop) longue absence pour un gag en une page dont la chute est vraiment mordante.

- L'homme qui tua Lucky Luke (10/10). Lucky Luke quitte Froggy Town après avoir entendu les frères Anton et Laura Leggs. Promettant de prendre soin de lui, il abandonne aussi la cigarette pour le brin d'herbe...
Bonhomme conclut son histoire avec brio : un des signes de cette réussite est que, même après dix semaines, le récit est toujours resté mémorable et d'une qualité constante. Graphiquement très impressionnant, cet hommage à Morris restera comme un des temps forts de 2016. J'en écrirai une critique plus synthétique bientôt.

- Capitaine Anchois. Floris produit deux gags cette semaine : un en une page toujours aussi malicieux et idiot, et un strip sarcastique implacable.

- Happy Birds. Trondheim et Piette livrent trois nouveaux strips qui ne font pas décoller leur série mais amusent quand même. Gare quand même au surplace qui guette...

L'Atelier Mastodonte. Je mentionne la série par sympathie, mais ces deux doubles strips, par Tofépi (toujours au coeur des gags) et Obion, sont très faibles. Le titre accuse un sérieux coup de moins bien en ce moment et le rebond se fait attendre.

- Tash & Trash. Par contre, s'il en est un qui ne me déçoit jamais, c'est Dino : son strip est encore une pépite d'ironie (ça ne console pas de l'absence de Dad mais Nob revient la semaine prochaine, remplacé cette fois-ci par Les Minions - voir ci-dessous :). 

En direct de la rédak rend visite une nouvelle fois à Arthur de Pins, en pleine production du long métrage Zombillenium. La semaine prochaine, Les Minions ont droit à la couverture et quatre pages.
Les aventures d'un journal se souvient d'une série oubliée (et visiblement oubliable), Martin Lebart, écrite par Charles Jadoul et dessinée par Arthur Piroton, qui s'inspira de Paul Meurisse pour représenter un personnage.

Les abonnés ont en supplément un guide sur les artistes madrilènes : la capitale ibérique regorge de talents, confirmés ou en devenir.

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