dimanche 4 octobre 2015

Critique 719 : LES GARDIENS DE LA GALAXIE #9 (Septembre 2015)

Critique en retard... Tout simplement parce que j'ai beaucoup hésité avant d'acheter ce numéro de la revue. J'ai finalement craqué... Et voilà que je replonge dans un crossover, après m'être juré qu'on ne m'y reprendrait plus.
En avant, donc, pour la première partie de Black Vortex.
*
 Les Gardiens de la Galaxie #9 :

La revue est divisée en deux parties : la série Star-Lord et l'épisode Les Gardiens de la Galaxie / X-Men sont consacrés à l'histoire du Vortex Noir, je vais donc écrire une critique commune. Rocket Raccoon et Nova poursuivent des récits indépendants.

- Star-Lord #8 : Le Règne du Vortex Noir (3) (Sam Humphries / Freddie Williams II, Paco Diaz) :

- Les Gardiens de la Galaxie / X-Men : Le Vortex Noir (1) (Sam Humphries / Ed McGuinness, Kris Anka) :

Après avoir sauvé Peter Quill alias Star-Lord des griffes de son père J-Son alias Mr Knife et des Bouchers, Kitty Pryde accepte désormais de vivre avec lui en sillonnant le cosmos. Mais avant cela, elle le convainc de reprendre à Mr Knife le Vortex Noir.
Pour accomplir cette mission, les Gardiens de la Galaxie (Rocket Raccoon, Drax, Gamorra, Groot, Venom, Captain Marvel) et les X-Men (Tornade, le Fauve, Magie, les premiers X-Men - Scott Summers, Jean Grey, Bobby Drake, Warren Worthington III, Laura Kinney) sont appelés à la rescousse.
Mais qu'est-ce que le Vortex Noir ? Un miroir créé par un Céleste, légué au peuple Vikardi, qui permet à ceux qui s'y soumettent de devenir plus puissants, pour le meilleur et le pire...

Sam Humphries est donc aux commandes de ce crossover, avant de le partager avec les scénaristes des séries concernées (comme Brian Michael Bendis pour Les Gardiens... et les X-Men). L'idée n'est pas très originale : il s'agit de confronter une tripotée de héros et de vilains à un artefact cosmique capable d'en faire des êtres surpuissants, quitte à réveiller leur côté obscur.
Les méchants veulent en profiter pour se venger et dominer, les bons pour éviter cela. Mais parmi ces derniers, certains ont aussi envie de saisir l'opportunité d'accéder à une force supérieure pour être plus efficaces : c'est le point le plus intéressant car le plus équivoque.
Néanmoins, était-il nécessaire d'impliquer autant de personnages dans cette histoire ? Mr Knife, les Bouchers (qui deviennent les Saigneurs, après avoir succombé au Vortex Noir), Thane (le fils ridicule de Thanos), les Gardiens de la Galaxie, et un bon paquet de X-Men, ça fait beaucoup de monde - et la présence des mutants apparaît forcée (même si on devine que pour le Fauve, l'artefact représente un instrument tentant à bien des égards, en premier lieu pour corriger ses initiatives récentes, comme d'avoir ramené du passé les premiers X-Men).
Quoi qu'il en soit, l'épisode spécial (d'une trentaine de pages) qui noue les retrouvailles les Gardiens et les X-Men et présente leur affrontement contre Mr Knife, les Saigneurs et Thane manque d'intensité et s'avère presque dispensable, tout cela aurait pu être amené plus directement, sans passer par ce prologue.
Espérons que Bendis donnera plus de nerf à tout ça et surtout que le dénouement ne soit pas anecdotique (il semble que les Gardiens seront substantiellement impactés).

Graphiquement, Star-Lord est affreusement dessiné par Freddie Williams II et Paco Diaz (qui le supplée sur 8 pages). 
Ensuite, Ed McGuinness, en petite forme (22 pages), se partage l'épisode des Gardiens et des X-Men avec Kris Anka, lui aussi peu inspiré (8 pages). Ils ne sont pas aidés par une colorisation criarde de Marte Gracia et Marcelo Maiolo.

- Rocket Raccoon #7: Le Froid (1) (Skottie Young / Felipe Andrade) :

Rocket et Groot se sont échoués sur la planète Fron, au climat glaciaire. Après avoir été attaqués par des Nogu, des grands loups aux morsures empoisonnées, ils sont sauvés et recueillis par les indigènes peu hospitaliers. Mais Groot se meurt et Rocket doit, pour qu'il s'en sorte, voler le jaune d'oeuf de la reine Nogu...

Skottie Young nous embarque dans une nouvelle aventure en deux parties (suite et fin dans le prochain n°) à peine moins pétaradante que les précédentes : le suspense concernant l'état de Groot est vite installé et accroche le lecteur simplement. Le décor choisi, hostile au possible, participe aussi à l'efficacité du récit.

Pour les dessins, c'est Felipe Andrade (qui sera l'artiste régulier de la série lors de son relaunch) qui s'en occupe, toujours secondé par le coloriste Jean-François Beaulieu. Le résultat est superbe, moins cartoony qu'avec Jake Parker, mais aussi stylisé. 

- Nova #25 & 26 : Carte de membre & Regarde qui a pris le bus ! (Gerry Duggan / David Baldeon, John Timms) :

Carnage en a après Sam Alexander qui lui a avoué (lors de la saga Axis) qu'il était Nova. Alors que l'ado renoue avec une vie plus conforme à son âge, il doit repartir au combat contre cet adversaire...

Gerry Duggan conclut l'épisode spécial (le #25) et enchaîne avec une intrigue impliquant Carnage, un vilain issu de l'univers de Spider-Man. Les motivations du méchant pour qu'il s'en prenne au héros ne sont même pas définies, et la psychologie de Sam Alexander est sommairement traitée. C'est médiocre au possible.

Mais les dessins n'arrangent rien et laissent même pantois : si David Baldeon représente Sam comme un gamin à peine sorti de l'enfance, John Timms en fait un jeune homme qui paraît dix ans de plus ! Dans les deux cas, le trait est laid, et les couleurs de David Curiel sont vraiment dégueulasses.

J'ignore ce que donnera le relaunch de la série, mais ça ne sera pas difficile de faire mieux.

Bilan : holala... A part Rocket Raccoon, rien de bien fameux. Le crossover du Vortex Noir n'est guère prometteur, même si Bendis va sûrement relever le plat. Nova est toujours aussi affligeant. La seule consolation après une lecture aussi pauvre, c'est que la suite ne peut pas être pire.

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