jeudi 28 mai 2015

Critique 628 : BATMAN SAGA #37 (Mai 2015)

Comme j'ai acheté Batman Saga #37 ce mois-ci, je vais peut-être bien m'y remettre, même si ça ne signifie pas que c'est pour de bon et que je vais à nouveau consommer des revues de super-héros en quantité.
Mais ce qui m'a motivé, c'est que la majorité du sommaire propose le début de nouveaux arcs narratifs, un bon point d'entrée donc.
BATMAN SAGA #37 :

- Batman #35 : Fini de jouer (1) (Scott Snyder / Greg Capullo) :

Qu'arrive-t-il à la Justice League pour qu'elle agresse ainsi, soudainement, Batman en plein coeur de Gotham ? 

Je me souviens de l'impression mitigée que m'avait laissé le tout début du run de Scott Snyder avec son interminable intrigue consacrée à l'organisation des Hiboux. Là, ce tout nouvel arc démarre sur les chapeaux de roues et annonce, à la fin de cet épisode, une nouvelle machination ourdie par le plus célèbre des ennemis de Batman. C'est punchy, accrocheur, prometteur.

Greg Capullo dessine ça fantastiquement - et il faut espérer que l'artiste se remettra vite et bien de l'alerte cardiaque dont il vient d'être victime car il est pour beaucoup dans l'attrait de la série-phare.

- Detective Comics Annual # 3 : Icare, théorie du chaos (Brian Buccellato / Werther Dell'Edera, Jorge Fornès, Scott Hepburn) :

Les destins croisés de plusieurs personnages mêlés à l'affaire que vient de résoudre Batman au sujet d'une drogue, l'Icare.


Cet Annual est le morceau qui m'a posé le plus de problèmes pour la reprise de la revue puisqu'il conclut l'arc précédent de Detective Comics. Par ailleurs, ces 40 pages ne sont guère passionnantes et souffrent de trois graphismes à la fois trop différents et moyens. 

On peut zapper.

- Detective Comics #35 : Terminal (1) (Benjamin Percy / John Paul Leon) 

Un avion se crashe à l'aéroport de Gotham alors que Bruce Wayne s'apprêtait à quitter la ville pour des vacances. L'affaire va accaparer Batman quand il découvre que tout l'équipage et ses passagers sont morts à cause d'un éco-terroriste.

Benjamin Percy remplace Brian Buccellato au scénario de la série pour deux mois et écrit une aventure à la fois spectaculaire et angoissante à souhait. La situation est rapidement posée et très prenante.

Mais l'attraction de ce diptyque, c'est bien entendu John Paul Leon qui se charge des dessins : ce fabuleux et trop rare artiste (qui avait un projet de graphic novel sur Batman avec Kurt Busiek, dont on est sans nouvelles) livre des planches fantastiques, d'une puissance expressionniste rare. 

- Batgirl #35 : Grillé (Brendan Fletcher, Cameron Stewart / Cameron Stewart, Babs Tarr)

Barbara Gordon déménage dans le quartier de Burnside pour y poursuivre ses études et son activité de justicière. Elle est vite dans le bain en devant affronter un pirate informatique qui les menace, elle et ses amies.

Voilà une ses raisons pour lesquelles j'ai acheté ce numéro : la reprise de Batgirl par, entre autres, Cameron Stewart, qui s'occupe du script, avec Brendan Fletcher, et du storyboard, qui guide les dessins de Babs Tarr.

Le résultat est une bouffée de fraîcheur et une leçon de narration, soutenue par un rythme d'enfer, de l'humour, un charme fou (tout le contraire des épisodes laborieux et mal dessinés du run de Gail Simone).

- Grayson #3 : Le coup est parti (Tom King, Tim Seeley / Mikel Janin)

Dick Grayson et l'organisation Spyral (qu'il a infiltré pour le compte de Batman afin d'en démasquer le chef, Mr Minos) doivent appréhender un certain Christopher Tanner alias "Vieux Fusil", qui détient les yeux de Parangon (dont les organes dispersés donneraient des pouvoirs surhumains).

Et voilà l'autre série qui m'a poussé à l'achat de la revue : l'ex-Nightwing est désormais un espion et doit jouer un double-jeu au sein d'une agence qu'il a infiltrée tout en remplissant des missions pour elle.

Ecrite par un ancien des Forces Spéciales, Tom King, avec Tim Seeley, le titre est d'une efficacité redoutable, chaque épisode étant composé comme un done-in-one tout en développant un subplot (les fameux organes de Parangon). C'est sexy, avec des dialogues bien sentis, et tonique.

Les dessins sont en plus assurés par l'excellent Mikel Janin (la révélation de Justice League Dark), dont les découpages et les personnages, à la beauté du diable, sont un formidable plus.

Bilan : le programme est copieux et de très bonne facture. J'ai envie de lire la suite de tout ça.

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