MARVEL ICONS 9 :
- Les Nouveaux Vengeurs 8 et 9 : Soirée Intime et Infinité (1). Luke Cage et Jessica Jones comptent passer une soirée en tête en tête, au cours de laquelle il est surtout question pour la jeune femme de décider si elle doit redevenir une super-héroïne et donc un membre actif des Nouveaux Vengeurs. Mais l'irruption d'un Doombot gâche ce rendez-vous romantique... A moins qu'il ne motive le choix de Jessica ?
Ensuite, l'équipe enquête sur une milice formée par d'ex-agents du H.A.M.M.E.R. et dirigée par une certaine Supéria. L'assaut connaît une conséquence dramatique pour un des Nouveaux Vengeurs. En 1959, Nick Fury chassait d'anciens nazis à Cuba lorsqu'il est rappelé à Washington pour un projet appelé "L'initiative Vengeurs", trois avant la formation de la célèbre équipe...
Le premier épisode du moins est à nouveau un "one-shot" (comme celui du mois dernier avec la paie des héros et le recrutement de la baby-sitter) et met en avant le couple Cage-Jones, les personnages fêtiches de Brian Bendis. Leur dialogue, finement écrit, souligne le dilemme de la jeune femme, devenue épouse et mère, à reprendre son rôle de justicière, à présent qu'elle n'est plus dans la clandestinité. C'est l'occasion d'échanges bien sentis entre les amants, avec de bons mots (comme la suggestion insistante de Luke de surnommer sa femme Power Woman, puisqu'il a été Power Man).
Ce chapitre est illustré par Daniel Acuña, qui avait signé quelques planches durant le crossover Siege : son style coloré, expressif, sied parfaitement à la série et on peut regretter qu'il n'y soit que de passage (mais il dessinera de futurs épisodes d'Avengers).
Le second épisode narre en parallèle deux intrigues pour l'instant sans lien apparent, avec d'une part des barbouzeries dans les 50's auxquelles est mêlé Nick Fury et évoquant une équipe de Vengeurs antérieure à celle fondé par Iron Man, Thor et Ant-Man ; et d'autre part la mise à jour d'une faction du HAMMER encore active par les New Avengers - lors de la bataille qui est rapidement déclenchée, un des héros semble promis à un sort funeste... Tout ça est fort intriguant et accrocheur.
Graphiquement, en revanche, il faut composer avec des planches dessinées par Howard Chaykin (une des idôles de Bendis, qui a participé officieusement à la rédaction du scénario), d'une rare laideur, pour la partie flash-back, et des pages, plus réussies et efficaces, de Mike Deodato, qui devient donc le nouvel artiste régulier de la série (cinq ans après son premier passage pour l'arc The Collective, NA #16-20).
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- Iron Man 32-33 et 500 : Encore la fin du monde avec ton amie Pepper Potts - Bonjour, Tony et Le nouvel âge de fer.
Moi qui ne lis plus Iron Man depuis des lustres, j'ai surmonté mon aversion pour découvrir cette suite d'épisodes qui marquent la renumérotation de la série (renumérotation incorrecte d'ailleurs puisqu'il y a eu plus de 500 épisodes publiés depuis l'apparition d'Iron Man, mais bon...). Le programme est consistant puisqu'il y a plus de 70 pages pour "fêter" ça.
Les deux premiers segments (#32-33) sont de courts récits mettant en scène Pepper Potts et Tony Stark : Matt Fraction explore une veine onirique avant de s'essayer à l'exercice du " ' Nuff said" (un épisode muet donc) avec la complicité de Jamie McKelvie au dessin. Ce n'est pas désagrèable mais dans les deux cas, on ne dépasse pas le gadget : dommage pour une fois que le scénariste expérimentait.
Puis le n°500 est un gros morceau de 56 pages se déroulant entre présent et futur (apocalyptique, ça va de soi) : aujourd'hui, Tony Stark requiert l'aide de Peter Parker (et sans qu'il s'en souvienne et ne le sache de Spider-Man) pour empêcher de jeunes fanatiques se réclamant de l'Homme aux échasses (un des super-vilain les plus ridicules de Marvel mais qui n'apparaît pas ici) de commettre des attentats pour renvoyer le monde à l'âge de pierre. Fraction ne convainc guère avec cet erstaz de suspense fondé sur l'amnésie de Stark et une team-up avec Spidey, et pour ne rien arranger, Salvador Larroca illustre, donc c'est laid.
Dans le futur, la situation est bien plus mal engagée : la terre est dévastée par le Mandarin qui a corrompu la technologie Stark (Stark étant devenu son otage) et le salut ne peut venir que de la fille de Tony, Ginny (apparemment fruit de son union avec Mme Masque). A défaut d'être passionnante, cette histoire possède du nerf, ce qui est suffisamment rare chez Fraction pour être salué, et bénéficie d'illustrations audacieuses (Nathan Fox, Carmine Di Giandomenico et surtout le trop rare Kano).
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Bilan : honnête - les Nouveaux Vengeurs continuent de porter la revue, Iron Man s'offre une (grosse) parenthèse qui change agrèablement. Le mois prochain, même menu avec double ration de ces deux titres pour coller avec le début de la vf de l'event Fear Itself.
ULTIMATE SPIDER-MAN 10 :
- Ultimate Spider-Man 153-154 : La mort de Spider-Man (Prélude 1-2). Black Cat a subtilisé la Clé du Zodiaque à Mystério, qui a abattu le Caïd pour la récupérer et contrôler son empire criminel. Ignorant le formidable pouvoir de cet instrument, la voleuse provoque d'énormes dégâts en voulant se débarrasser de Mystério, ce qui attire évidemment l'attention de Spider-Man et Iron Man - ce dernier ayant pour mission de former le tisseur au métier de super-héros sur ordre du SHIELD.
Brian Michael Bendis entame avec ces deux épisodes la fin programmée du deuxième volume (qui a repris la numérotation d'origine après avoir été relaunché suite au crossover Ultimatum) de sa série fêtiche (il l'anime en effet depuis sa création). Le titre affiché sur la couverture annonce la couleur : le tisseur de l'univers Ultimate va mourir et on sait que dans cette collection, ceux qui tombent ne reviennent pas... Même si la série va rebondir pour un troisième volume, toujours écrit par Bendis, mais avec un nouveau héros ! Le prélude auquel nous assistons se composera en fait de trois chapitres puis sera suivi d'un arc en cinq parties, ce qui nous ménera au # 160.
Le scénariste, qui est aussi apprécié qu'haï par les fans de comics (les uns aimant sa vision en rupture avec les canons du genre, les autres le détestant justement parce qu'il ne respecte pas la tradition), a cependant souvent réconcilié la plupart des lecteurs avec USM. Il faut admettre qu'il a donné à cette version de Spidey une fraîcheur et du nerf, et les deux épisodes de ce numéro le confirment, alternant des plages aux dialogues enlevés et des scènes d'action éclatantes, avec en prime des relations très vivantes entre les personnages.
Graphiquement, malgré quatre artistes différents, le résultat demeure très agrèable à lire, en particulier les planches signées par Sara Pichelli (la future artiste régulière du vol. 3), dont le trait souple et expressif est une merveille. Lan Medina illustre seulement les quatre premières pages du premier épisode. Puis Elena Casagrande intervient plus largement dans le second (réussissant notamment une fabuleuse double page de 25 vignettes !). Enfin, David Lafuente fait ses adieux sans éclat (son trait déjà influencé par les mangas est de plus en plus torché, les décors sont le plus souvent absents).
Bilan : enthousiasmant - avec le retour imminent de Mark Bagley, de retour chez Marvel, cet arc ultime promet beaucoup (tout comme les previews du volume 3).
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