lundi 6 avril 2009

Critique 13 : SPIDER-MAN, de J. Michael Straczynski et John Romita Jr

Après un énième affrontement contre un super-vilain, Spider-Man alias Peter Parker regagne le domicile de sa tante May, chez qui il habite, et après avoir ôté son masque, s'endort, épuisé, avc son costume. May entre dans la chambre de son neveu et découvre alors le secret de sa double vie !
Lorsque le premier épisode de cet album débute, Peter et sa tante ont eu une explication à ce sujet. Mais déjà, le justicier va entamer une nouvelle aventure. Puis ensuite, direction : Los Angeles, Californie, pour y retrouver Mary-Jane Watson, son éternel amour, afin là aussi de mettre les choses au clair...
Pour être plus précis, cet ouvrage compile deux story-arcs consécutifs, soient les épisodes 40 à 45 du volume 2 d' Amazing Spider-man, parus de Juin à Novembre 2002 aux Etats-Unis.

Le Tisseur va y affronter successivement Shade, qui capture des enfants esseulés pour les retenir dans une dimension parallèle, dont il viendra à bout avec le concours de Dr Strange, puis Carlyle et le Dr Octopus, le premier ayant volé la technologie du second.
En même temps, l'alter ego du héros, Peter Parker, qui enseigne à l'université et arrondit ses fins de mois comme photographe au "Daily Bugle", doit gérer le choc de la découverte de sa double identité par sa tante May mais aussi la crise sentimentale qu'il traverse avec MJ Watson, partie sur la Côte Ouest tenter de faire décoller sa carrière d'actrice (sans grand succès comme on le voit puisqu'elle tourne dans un navet de SF...).
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J. M. Straczynski a piloté Amazing Spider-man pendant six ans, avant d'en être débarqué par Joe Quesada pour un relaunch (le dyptique "Un jour de plus - Un jour nouveau", qui a transformé la série en un quasi-hebdomadaire, écrit et dessiné par des paires de scénaristes-artistes tournantes).
Durant ce long run, Stracz' a considérablement enrichi la "mythologie" du justicier et collaboré au moins avec deux excellents graphistes, Ron Garney et le mythique John  Romita Jr (qui connaît le personnage comme sa poche).
Mais pour ce qui nous intéresse ici, JMS accomplit un boulot jubilatoire, posant ses pitchs avec un savoi-faire consommé et les développant sur un rythme infernal. Il nous gratifie également de dialogues savoureux, jamais bavards, proposant un Peter Parker débordé sans pour autant le réduire à un post-ado (comme ce à quoi Joe Quesada l'a fait revenir). C'est un plaisir à savourer.
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Romita Jr, encré par Scott Hanna, est aussi déchaîné : on sent à la fois l'amour véritable qu'il a pour ce personnage qui a tant fait pour sa notoriété et le tonus intact qu'il a su conserver pour mettre en image les comics, après tant d'années d'exercice. Sous son crayon, le Tisseur est plus acrobatique, contorsionniste, aérien que jamais.
Admirez l'explosivité redoutable avec laquelle l'artiste découpe les scènes d'action pure pour en faire des batailles homériques, ravageuses : c'est impressionnant et irrésisitible !
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Un régal.

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