mardi 24 mars 2009

critiques 2 : SHUTTER ISLAND, de Dennis Lehane et Christian de Metter / PIERRE QUI ROULE de Donald Westlake et Lax





Shutter Island, écrit par Dennis Lehane et adapté par Christian De Metter.

Boston, années 50. Deux marshals fédéraux, Teddy Daniels et Chuck Aule, se rendent pour les besoins d’une enquête sur une île étrange, Shutter Island, sur laquelle est établi un institut psychiatrique très spécial, qui n’accueille que les fous criminels particulièrement dangereux. Mais à vrai dire, tout est spécial sur Shutter Island, comme le découvrent les deux enquêteurs dès leur arrivée : les locaux, le personnel d’encadrement, les médecins, sans oublier la lourde atmosphère de secret qui semble peser sur les hommes et les choses. Alors qu’une forte tempête s’approche, qui condamne les fédéraux à demeurer sur l’île pour une durée indéterminée, tout se met en place pour un terrifiant huis-clos…
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Attendez-vous à un vrai choc avec cet album dont l'intrigue est diaboliquement troussée, avec un twist final qui vous laissera pantois. Le scénario est d'une subtilité et d'une efficacité exemplaire. Mais le traitement graphique est encore plus impressionnant : De Metter a utilisé du lavis, du sépia, ce qui donne à l'ensemble une atmosphère à la fois envoûtante et oppressante. C'est magnifique !
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Pierre qui roule de Donald Westlake, adapté par Lax.

New York, juin 1969. Fraîchement sorti de prison, John Dortmunder se voit proposer un “coup” par l’un de ses anciens complices, Kelp, spécialiste du vol de voitures : profiter d’une exposition d’art africain à New York pour dérober le clou de la manifestation – une émeraude d’une valeur d’un demi-million de dollars – au bénéfice d’un obscur état africain dont la pierre précieuse constitue le totem. Quoique réticent, et mal à l’aise face au commanditaire de l’opération, Dortmunder se laisse convaincre, et commence à recruter l’équipe de choc qui assurera le raid sur l’émeraude…
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Si vous voulez passer un moment jubilatoire, ne cherchez plus : cet album est fait pour vous ! Toute la verve de Westlake s'y retrouve : l'intrigue est une succession de séquences qui embarquent ce gang aussi compétent que malchanceux dans des situations rocambolesques et hilarantes. Mais là aussi, la fin vous cueillera avec une délicieuse ironie.
Graphiquement, le projet est moins ambitieux que celui de De Metter, mais Lax fournit quand même un superbe boulot, avec quelques planches magnifiques valorisant le décor si photogénique de "Big apple". Il a aussi le don de camper des personnages avec de vraies tronches, et conduit son récit avec un rythme qui ne faiblit jamais. Jubilatoire, je vous dis !

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